Thursday, February 22, 2007

De corps à corps

Toujours un mendiant et pas des moins fiers, je regarde défiler les corps.

Je les contemple se pavaner, les admire se repoudrer et à mon éternel regret, les laisse une fois de plus s'estomper. A toutes obligeant, je ne réussis néanmoins pas à l'oublier. Elle, la cruelle lueur qui sans cesse me rappelle son altesse.

Celle dont ni une ride, ni un sarcasme ne me feraient douter de sa royale nature. Une dont le sourire est innocent, si pur et intime. Important. Unique. Silencieux et prodige. Les formes radieuses. Mais celle-ci, son amitié l'est encore plus.

Car amours vains, j'ai cherché et moissons amères j'ai trouvé. Mais c'est dans l'amitié, sincère et dévouée, que je me suis finalement égaré; et dans ses yeux qu'en osmose j'ai engrangé puis semé.

J'aimerais lui dire. Mais je sais que je ne pourrais la garder. Seul donc dans un paradis qui me fait rêver de deux, mon ego de survoler le champ auquel je l'ai confiée. Cette amitié dont je n'ai de souvenir que l'idéal de pureté.


...

Lorsque je m'en suis allé, ses doigts de fée me portaient. Lorsque je suis revenu, le sourire avait disparu, laissant place à ses lèvres nacrées. Seules ses joues, toutes de tendresse gorgées, m'ont attendu et ne m'ont elles, jamais fait douter.

J'ai trouvé mon auberge et d'amitié l'aime comme jamais n'ai aimé; mais d'amour éternel crains ne pouvoir m'y engager tant la liberté me sied;
Et en silence de m'excuser.

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